C’était cet été 2024 : un périple de 3 semaines et 1500 km en VAE qui m’a conduit à la 85ème Semaine fédérale de cyclotourisme à Roanne, un événement incontournable pour tous les passionnés de vélo, puis revenir.
Je souhaitais vous faire un retour et partager les péripéties de cette belle aventure, où chaque kilomètre parcouru racontait une histoire et enrichissait mon expérience.
Le programme
- 11 juillet : Départ en train jusqu’à Valence et ensuite vélo.
- Du 11 au 13 juillet : Valence – Avignon (ViaRhôna).
- Du 14 au 16 Festival d’Avignon à pied
- Du 16 au 20 : Avignon – Roanne (Viarhôna, Dolce Via, Via Fluvia, Véloire).
- Du 20 au 28 : Semaine Fédérale de cyclotourisme à Roanne.
- Du 28 juillet au 4 août : Retour par Paray-le-Monial, Cluny, Macon, Lyon, etc. (Véloire, Tour de Bourgogne, Voie Bleue et ViaRhôna).
Quelques chiffres
- 1 517 km parcourus.
- 16 kg de bagages (sup)portés.
- 6h du matin est mon départ le plus tôt, le 31 juillet.
Réveil avec le chant du coq et départ, en général, avant le lever du soleil.
J’apprécie la fraicheur du matin et surtout, je souhaitais arriver à mes campings avant la grosse chaleur.
Même les vaches avaient très chaud. - 6 heures 40 de vélo en moyenne par jour.
- 80 km en moyenne par jour (hors Roanne où je faisais des parcours de 50-60 km maximum).
- 12 km/heure de moyenne, tout confondu, arrêts photos et repas inclus.
- 1 crevaison roue arrière.
- Mon biclou a passé le cap des 10 000 km.
Le train
11 juillet, mon biclou et moi-même avons commencé notre périple par un p’tit tour en train : Genève – Valence.
L’excitation était palpable, mais aussi une certaine appréhension face au stress du manque de places dans le train. Il fallait réussir à faire entrer mon vélo dans ce vieux TER tout en le déchargeant de ses sacoches, une opération délicate qui aurait pu tourner au cauchemar.
Heureusement, un gentil monsieur est venu à ma rescousse, m’aidant à manœuvrer ce VAE qui, il faut l’avouer, pèse son poids !
Arrivée à la gare de Valence.
Chic, il y a un ascenseur… Oups, Choc. ! Le vélo ne rentre pas… quelques centimètres de trop, même en le tordant dans tous les sens.
Bouhhhh, quel binzz !
Par chance, de gentils messieurs – eh oui, encore une fois -, m’ont aidée à monter les escaliers… Heuuu, vu le poids du vélo, ils ont dû regretter un peu… MDR !
Cette fois, c’est sûr, je me promets qu’à l’avenir, j’éviterai le train au maximum. Ça crée une tension dont je préfère me passer.
Je ferai cependant une petit exception lorsqu’il s’agit de train touristique, historique de surcroît. Ah ! Le Velay Express, le train à vapeur le plus haut de France.
Oui, celui-là, je le reprendrai volontiers. En plus, à l’époque ils savaient s’occuper des vélos…
Et quelle balade bucolique, mes amis ! Fermez les yeux un instant… Entendez-vous cette douce symphonie entre le sifflement de la locomotive et le doux tintement des cloches saluant les vaches dans les prés ? Vous êtes bercés par le rythme tranquille du va-et-vient des roues sur les rails, tandis que vous admirez les paysages sauvages qui s’étendent à perte de vue…
Oups ! Vous êtes arrivés à quai, tout l’monde descend !
Avis aux amateurs des chemins de fer d’autrefois, véritables machines à remonter le temps ! Le Velay Express, je vous le recommande. Vous repartirez avec un sourire au moins aussi béat que le mien, et peut-être même un peu de vapeur dans les yeux !
Les rituels du camping
Monter la tente, recharger la batterie du vélo (et toutes les autres qui traînent), se doucher (en évitant de glisser), laver le linge pour qu’il sèche aussi vite que possible, puis s’installer pour un moment de farniente mérité avant un bon dodo pour recharger mes propres batteries.
Petite indiscrétion entre nous (chut, ne le répétez pas)… Les nuits n’étaient pas toujours de tout repos. Entre mon matelas qui couinait à chaque mouvement – je me suis demandée s’il ne fallait pas prévenir le voisinage pour éviter les quiproquos ! -, et les tournicotis dans le drap de sac* – une épreuve de haute voltige que tous les campeurs connaissent… Vous ne me croirez peut-être pas, mais malgré toutes ces agitations nocturnes, aucune douleur ne s’est fait sentir en trois semaines ! Ah, décidément, le vélo, c’est le secret pour garder une jeunesse intacte ! ♀️
*Petite parenthèse historique qui a toutefois son importance ! Un drap de sac était autrefois appelé un “sac à viande”… Beaucoup moins élégant, je vous le concède. Mais ça, c’était avant !
Mon biclou tout terrain
Sur un trajet aussi long et emprunté pour la première fois, quelques petits désagréments de revêtement peuvent survenir, surtout sur les voie vertes.
Mon fidèle compagnon n’a pas failli, il a su s’adapter en se transformant en vélo tout terrain, notamment sur la Dolce Via, où le gravier est roi, et lors de passages à gué sur la Via Rhôna ! Je suis fière de toi mon biclou, une vraie âme d’aventurier ! ❤️
Quant aux routes inondées après les orages, c’était un peu plus compliqué, mon vélo n’étant pas équipé pour faire du sport nautique ! Il faut pas trop lui en demander non plus. Du coup, c’est moi qui ai dû improviser (à faire au retour : s’inscrire à un cours de natation pour vélos) ! Heureusement, des cyclos passant par là m’ont donnée du courage, et tout ça s’est déroulé dans un esprit de franche camaraderie et de solidarité, ce qui, au final, rend l’anecdote encore plus mémorable.
Les pauses
Arrêt café à Caderousse. Le rêve !
Pas besoin de dégainer le cadenas et courir au magasin.
D’un côté, je savoure un bon café, et de l’autre, je fais le plein de fruits et légumes du jour (c’est jour de marché).
La vie est douce !
Mes amis les bêtes
Vaches, chevaux, moutons… Que de belles rencontres sur ce périple ! Les animaux sont devenus mes meilleurs compagnons de route.
Je me suis tenue tranquille, consciente que je roulais sur leurs terres. Après tout, ce sont eux les patrons de la nature !
Et qui sait ce qu’un mouton en colère pourrait faire ? J’ai préféré ne pas me lancer dans un rodéo avec un agneau en furie
Plus sérieusement, je me suis fait coursée par deux chiens peu aimables ! Ils ont fini par rebrousser chemin. Ouf ! Ça m’aura tout de même valu une belle frayeur !
Merci à vous, mes nouveaux (gentils) amis à quatre pattes, de m’avoir permis de traverser votre royaume sans trop de grognements ! Je ne vous oublierai pas, la preuve, je vous ai fait une petite place ici !
La 85e Semaine Fédérale de Cyclotourisme de ma Fédération (FFCT/FFvélo)
J’y retrouve Mady du club et Gilbert, toujours prêts pour l’aventure. Marie-Cécile a même fait un saut pour rouler un jour avec nous. Plus de 6 000 participants, c’est incroyable ! C’est une véritable fête du vélo !
J’avais décidé d’être bénévole, tout comme Mady, donc tous les soirs, nous étions aux fourneaux pour cuire des frites (une mission cruciale, vous en conviendrez !). Et le matin, je me levais aux aurores – pendant que Mady, moins matinale, se battait encore avec son oreiller -, pour préparer les petits déjeuners, avant de troquer mon tablier contre un cuissard et de faire vrombir ma machine rutilante de bonheur sur les magnifiques routes de la Loire.
A ajouter à la liste des choses à prendre
Le kit couture !
Indispensable pour sauver votre dignité en vous épargnant le look “nature” !
Heureusement qu’au camping, ils ont pu me dépanner, sinon je serais peut-être arrivée à Roanne “cul nu” ! Ça aurait été ballot !
C’est fou comme les petites choses toutes simples peuvent éviter de grands tracas !
Mauvais souvenir
Passage du Rhône sur la jolie passerelle de Rochemaure… Bouhhhh…mais je n’ai pas aimé, mais pas du tout, du tout.
Ayant le vertige cela a été un moment très difficile pour moi.
Et dire que j’ai dû la traverser 2 fois (aller et retour), tout ça pour éviter un grand axe routier.
Très mauvaise expérience mais je garderai mes ressentis pour moi…
Vertige quand tu nous tiens .
A améliorer
Il faut mieux anticiper les aléas, vous savez, ces petits tracas qui semblent avoir un talent fou pour débarquer au pire moment et gâcher la journée : la météo (chaleur, pluie, orage, vent), les petites erreurs de calcul de traces ou de parcours, les problèmes techniques… Et comme je roule en VAE, il faut aussi tenir compte de la batterie, car risquer de finir en poussant son vélo, c’est beaucoup moins glamour !
Pour mon prochain périple, que je prévois beaucoup plus long, je me fixerai des objectifs plus raisonnables : seulement 40-50 km par jour. Comme ça je pourrai faire face aux imprévus et profiter pleinement du voyage
Conseils de parcours
Traditionnellement, on descend la ViaRhôna du nord au sud, histoire d’éviter de se prendre le mistral de plein fouet ! Croyez-moi, affronter ce vent dans le nez, c’est loin d’être une partie de plaisir !
C’est la même chose pour la Dolce Via : je conseille de la faire dans le sens St-Agrève / La Voulte-sur-Rhône, pour profiter de la pente douce descendante, un petit répit bien mérité dans une aventure déjà bien chargée.
Parce que figurez-vous que moi, j’ai fait tout le contraire (destination oblige) !
Alors, suivez mon conseil avisé : faites ce que je dis et pas ce que je fais ! Après tout, ne dit-on pas que l’expérience est la meilleure des écoles, hein ?
Et voilà, comme le dit si bien notre Fédération, “À vélo, tout est plus beau !” Alors, mon prochain voyage trotte et roule déjà dans ma tête. Je vous donne rendez-vous l’année prochaine pour partager de nouvelles aventures à deux roues !
Préparez-vous, ça va pédaler ! ♀️
Belles balades à vélo à tous !
Cyclo rédacteur : Pascale C., une cyclo-voyageuse du CAVS