Il n’est pas aisé de rester motivé pour organiser des manifestations par les temps qui courent… Aura lieu ou pas ? Reporté ? Trop tôt pour le savoir… Alors on avance quand même pour la mise en place de la 1e édition d’Annemasse-Bellegarde CycloTour et on croise les doigts.
Passons à l’étape 2 de notre journal de bord… Le 28 janvier nous avons rencontré les services de la Mairie d’Annemasse avec le Vélo Club (VCA) afin de discuter organisation notamment au niveau de la sécurité. Pas une mince affaire, mais c’est sans compter sur la parfaite maitrise du dossier par nos amis du VCA, conduits par leur Président Olivier PARET-PEINTRE. C’est incroyable la problématique qu’implique une telle manifestation !
Visite historique à Faucigny
De notre côté, Charlotte, Sylvie et moi-même avons été reçues le lendemain par Monsieur le Maire de Faucigny, commune sur laquelle nous pensons y installer notre ravito. Un accueil des plus chaleureux nous a été réservé et cette rencontre nous a menées jusqu’à l’un des hauts lieux du Faucigny : le Château de Faucigny.
Et pourtant, cela fait des années que nous passons juste en dessous avec nos vélos, un endroit dégagé avant les derniers kilomètres de la fameuse Côte d’Hyot – très prisée des cyclistes du coin – d’où nous apprécions la vue plongeante sur la vallée. On savait qu’il y avait les vestiges du Château sur le rocher, dominé aujourd’hui par une croix… Mais faire le détour pour aller voir de plus près ne faisait pas partie du programme. Erreur !
Après une visite improvisée du bourg, Monsieur le Maire nous a accompagnées à l’entrée de ce site empreint d’Histoire.
Certes, il ne reste pas grand chose des murs de l’imposante forteresse, mais il suffit de passer l’entrée et d’arpenter le chemin montant à travers bois jusqu’aux vestiges pour comprendre la vie qui y régnait autrefois, notamment grâce aux nombreux panneaux indicatifs placés de part et d’autre des points stratégiques. En arrivant au sommet, le spectacle qui s’étend devant nous à perte de vue est extraordinaire, certainement un des plus beaux dominant la vallée de l’Arve : au nord les Voirons, au sud les monts Sou-Dine, Brizon et Vergy, à l’ouest les deux Salève, au nord-ouest la chaîne du Jura… On s’y sent bien…
Un peu d’histoire ?
Sans tout vous dévoiler, sachez que les premières mentions de l’existence de ce château remontent en 1119.
(…) Il se situe à 700 m d’altitude sur un promontoire rocheux de calcaire dolomitique – vers l’extrémité du contrefort occidental du Môle – et domine à 250 m la vallée de l’Arve. Du haut de leur donjon les Sires de Faucigny pouvaient découvrir la moitié de leur État.
Les fortifications défendaient non seulement le château mais aussi un bourg qui a presque complètement disparu. Ce berceau de la puissante famille des dynastes du Faucigny avait été choisi par sa position dominante et inaccessible et non pas comme nœud de routes ou de circulation, ce qui explique qu’à la fin du XIIIe siècle, les conditions ayant changé, il fut abandonné peu à peu comme habitation au profit d’autres forteresses comme Châtillon-sur-Cluses établie à un carrefour très fréquenté (…)
Il fut vendu en 1699. D’abord abandonné, la Révolution acheva ce que le temps et l’incurie avaient commencé. Le vandalisme a été stoppé trop tard et les projets qui s’ensuivirent n’aboutirent pas. C’est finalement au XIXe siècle que Me Bastian, avocat de Bonneville, s’est adjugé le tout, donnant aux familles les terrains et se réservant le plateau. La croix toujours présente à la pointe du roc a été érigée par l’héritière de l’avocat (…)Source :
“Mise en valeur des ruines du Château de Faucigny“, livre historique offert par Monsieur le Maire.
Textes de Perrine GUYOT et Pierre DUPONT-GONIN, extraits du mémoire “Les ruines de Faucigny”.
Cyclo-Rédacteur : Marie-Cécile, présidente des cyclos
Et pour mieux comprendre… quelques photos prises lors de notre visite.