Randonnée en vélo dans le Lubéron

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Charlotte et moi…
RANDONNÉE EN VÉLO DANS LE LUBÉRON
APT (VAUCLUSE – 84)
Du Dimanche 28 au Mercredi 31 Mai 2017

Notre club « ANNEMASSE VOIRONS SALEVE » – en la personne de Gilbert, a organisé un séjour vélo basé à APT, ville qu’il connaît bien.

Partis à 8h30 le dimanche, le minibus que Gilbert conduit, transporte : Annie, Charlotte, Elisabeth, Marianne, Michèle, Mimi et moi. Une remorque est attachée derrière avec les vélos. Corinne a pris sa voiture et nous suit avec Cathy et leurs vélos. Il fait beau ; nous sommes ravis d’aller vers le sud.

luberon_2017_1luberon_2017_2Peu après, un arrêt s’impose pour nous détendre, prendre café ou autre boisson.

En cours de route, Jean-Claude et Annie, sa femme, venant de l’Ardèche, nous rejoignent. Il est bientôt midi ; nous nous arrêtons pour déjeuner, certains assis sur une couverture, d’autres sur un tronc d’arbre, à l’ombre ; agréable moment convivial.

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Nous prenons le temps de déguster un café et continuons pour arriver à l’hôtel Aptois vers 15 heures.

Nous sommes à APT : APT JULIA, fondée par les romains sur la « via Domitia » vers 45 avant JC. La ville fut, sans doute, baptisée « Julia » pour rendre hommage à Jules César qui consacre dans la « paix romana » le jumelage entre romains et indigènes.

APT aux rues étroites et places ombragées, s’ordonnent autour de la Cathédrale Sainte Anne (11 / 12ème siècles). La ville doit sa célébrité à la fabrication de fruits confits. De nombreuses petites routes mènent aux villages perchés des environs.

Les vélos sont déchargés et mis dans un local à côté de l’accueil.

La chambre que nous occupons, Charlotte et moi, nous convient, même si la fenêtre donne sur un mur, pas de soleil ni de visibilité ; qu’importe, c’est notre « chez nous » pour trois nuits.

Le soir, nous allons dîner à la terrasse d’un restaurant, à dix minutes de l’hôtel.

Moment de détente avant le dîner

Cathédrale Sainte Anne à Apt
Cathédrale Sainte Anne à Apt

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Le village perché de SAIGNON se voit d’APT

Place ombragée devant la mairie d’Apt

En allant au restaurant

Nous avons sillonné la magnifique région du LUBÉRON, parc naturel fondé en 1977 dont l’altitude varie de 700 à 1125 mètres. Ce parc s’est fixé pour objectif d’harmoniser le maintien des activités rurales et d’assurer à la fois la préservation des sites naturels et le développement d’un tourisme vert.

La forêt alterne avec la garrigue. De nombreuses plantes aromatiques tapissent les versants les plus secs et les plus érodés. En 1861, un forestier rapporta des graines de cèdre de l’Atlas Marocain et les planta au sommet du petit Lubéron. Aujourd’hui, on peut y admirer une vaste forêt de cèdres.

Les villages s’accrochent au flanc des montagnes dont les pentes sont parsemées de nombreuses cabanes de pierre sèche – ou bories – L’origine des abris de bergers remontent sans doute à des millénaires. Des sentiers de randonnées mènent au Fort de BUOUX et au sommet du MOURRE NEGRE, point culminant du massif du Lubéron (1125 mètres).

luberon_2017_13luberon_2017_14Le lundi 29 Mai 2017, nous commençons à pédaler sur la piste cyclable, « la véloroute de Calavon », longue de 10 km, quasi droite, encore ombragée puisque nous sommes parties à 8 heures. Le départ se trouve non loin de notre hôtel.

Nous avons traversé de jolis petits villages et vu ceux hauts perchés.

 

SAINT MARTIN DE CASTILLON, à cheval sur la haute vallée du Calavon, c’est une commune rurale que son dénivelé de 800 mètres a classé en zone de montagne. L’agriculture en a façonné les paysages.

luberon_2017_16 luberon_2017_15CASTELLET à 8 km d’APT, est un village situé à 473 mètres d’altitude, sur le versant septentrional du Grand Lubéron. Il s’étend de la rivière Calavon au mont Mourre Nègre. Le panorama magnifique va de la Méditerranée à la barre des Ecrins.

AURIBEAU veut dire « vallée de l’or », un des points de départ pour l’ascension du « Mourre Nègre ». Le village dépendait du Comté de Forcalquier au 11ème siècle mais l’actuel date de 1530. On y a relevé des traces du passage des hommes néolithiques. Durant toute l’antiquité, cette voie devait permettre le trafic des métaux précieux.

C’est en arrivant presqu’au sommet du village, que Gilbert a été obligé de s’arrêter ; la chaîne du vélo a sauté ; elle est passée entre la roue et la cassette. Un habitant d’une maison voisine, non sans mal, a effectué la réparation pendant que Gilbert allait chercher le minibus avec la remorque pour revenir à Apt. En l’attendant, nous étions à l’ombre des grands arbres, prenant des photos.

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Pancarte insolite sur la porte d’une maison d’Auribeau
Pancarte insolite sur la porte d’une maison d’Auribeau

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Nous continuons sans Gilbert et passons près de Saignon.

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En bas du village…
En bas du village…

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SAIGNON, que l’on aperçoit à 4 km d’Apt, domine la vallée entre deux rochers : l’un portant l’église, l’autre les vestiges du château. Le village est limité au nord par la rivière Calavon, au sud par le plateau des Claparèdes et les contreforts du Lubéron.

 

BONNIEUX, village posé en palier à flanc de falaise au-dessus de la vallée. De très loin, on aperçoit le clocher de l’église de 425 mètres qui domine les somptueux paysages des alentours. L’harmonie de couleurs et de formes des résidences des 16ème, 17ème et 18ème siècles rappellent que Bonnieux fut une ville prospère à l’époque où la région du Comtat Venaissin appartenait aux papes. Il faut grimper 86 marches de pierre pour arriver jusqu’à la vieille église datant des 12ème et 15ème siècles. L’église neuve date de 1870.

Gilbert nous a rejoints dans le village. Nous déjeunons à côté de l’église neuve, sous la tonnelle d’un restaurant où la patronne est très accueillante.

...et le paysage aride qui l’entoureEn haut du village…Le Pont Julien...

 

Nous reprenons la route. Après 5 km, nous passons par le PONT JULIEN sous lequel coule la rivière Calavon. Elle prend sa source à 1730 mètres d’altitude sur les contreforts de la montagne de Lure. Sur son trajet de 87 km, elle traverse les départements des Alpes de Haute Provence et du Vaucluse avant de se jeter dans la Durance. La rivière est capricieuse, avec des crues célèbres par leurs violences. Le pont roman, classé « monument historique » date de l’an 3 avant JC. Il fut construit sur la Via Domitia, la plus importante de France et aménagé par les romains pour relier l’empire à ses conquêtes. Encore 8 km à pédaler ; nous arrivons sur la piste cyclable qui rejoint à Apt.

luberon_2017_35Cathy, Corinne, Michèle et Jean-Claude sont partis en voiture à Sault (35 km environ d’Apt) d’où ils ont entamé la montée en vélo du célèbre MONT VENTOUX, altitude 1912m. Ils devaient revenir par le Col des Abeilles mais ce dernier étant fermé pour cause de travaux, ils ont fait un détour de 35 km par les gorges de la Nesque, sous une chaleur accablante.

Les gorges ont 22 km de longueur, route touristique la plus spectaculaire, après les gorges du Verdon.

Fatigués mais enchantés de leur journée, ils se souviendront longtemps du 29 Mai 2017. Ils ont roulé pendant 90 km avec un dénivelé de 1830 mètres. (Charlotte et moi étions déjà monté au Mont Ventoux en Octobre 2008 lors de notre séjour à Monbrun les Bains).

Récit de Cathy
MONT VENTOUX, QUEL EXPLOIT Ă VIVRE

En ce 29 mai 2017, après avoir quitté aux aurores notre hôtel l’Aptois à APT, dans deux véhicules, laissant les autres cyclos annemassiens encore endormis, nous partons Corinne, Michelle, Jean-Claude et moi en direction de Sault ; cette ascension du géant de Provence est une première pour nous quatre. Nous atteignons Sault à 8h ; le temps de remonter nos bicyclettes et nous voilà lancés ; tout est paisible, le soleil brille, les oiseaux chantent, nous découvrons et apprécions le joli paysage qui s’offre à nous. La montée est roulante, chacun et chacune gère son rythme de « croisière », un petit mot par-ci, un petit mot par-là.

luberon_2017_29luberon_2017_30Nous traversons la forêt ; il fait frais, quel bonheur. A mi-pente douce, la dénommée « Coco » pour les intimes nous propose un petit réconfort de  « concentré énergétique ». Tout va bien ; nous repartons gaillardement jusqu’au chalet Reynard. Courte halte, nous sommes impatients de gravir les six derniers kilomètres.

luberon_2017_32Le petit groupe se détache, chacun concentré dans son effort ; seuls, les photographes nous font sourire. Des balises nous annoncent les kilomètres restants et le pourcentage du dénivelé qui nous attend. Nous entrons dans un paysage lunaire, la chaleur se fait sentir. Nous atteignons enfin le sommet vers 11 heures avec dans l’ordre, Corinne, Michelle, Jean-Claude et moi qui ferme la marche. J’arrive avec une grande émotion, inutile de vous détailler la suite.

luberon_2017_36Photos, échanges avec d’autres cyclistes ils nous détendent et nous font oublier l’effort fourni. Ensuite, descente sur Bédouin avec l’intention de rentrer sur Sault par le col des Abeilles. Mais… surprise. La route du col est fermée et, sur quelques conseils de locaux, nous décidons de faire le retour par les Gorges de la Nesque.

luberon_2017_34luberon_2017_33Après une collation sur le parking d’un Carrefour Market (original), nous repartons dans une autre aventure qui durera fort longtemps (26 km avec 3 % de pente) et sous la canicule (37°). Les gambettes de tout le groupe commencent à fatiguer, la motivation à baisser et nous décidons de prendre notre temps ; les arrêts à répétition, les crampes arrivent chez moi, plus d’eau à boire. Merci à Michelle qui se dévoue pour me faire un massage. Nous finissons enfin par arriver à nos véhicules vers 17 heures.

Au total : 90 km et 1800 mètres de dénivelé.
Cette journée restera un souvenir inoubliable pour tous les quatre.

Mardi 30 Mai 2017, par une autre piste cyclable, nous allons à la découverte d’autres petits villages dans le Lubéron.

VILLARS qui s’enroule au sommet d’une petite colline : onze hameaux aux ruelles étroites, aux fontaines et Lavoirs.

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SAINT SATURNIN LES ALPES, village exposé plein sud à flanc de coteau ; de 400 mètres d’altitude au village jusqu’à 1000 mètres en montagne : un terroir de 7500 hectares dont 4500 de garrigue et de forêts ; environnement agricole : cerisiers, oliviers, vignobles et lavande fine.

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Nous pédalons sur une route qui passe entre les champs de genêts.
Nous serons bientôt à Lioux…

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LIOUX est un village situé dans les Monts du Vaucluse ; il porte sur ses armes un éléphant, souvenir d’Hannibal qui y passa pour rejoindre la route des Alpes.

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Bienvenue à l’auberge de LIOUX où nous avons dégusté le pain d’épice, très bon, apporté par Corinne, accompagné d’un café ou autre boisson. Pause très appréciée.

Lioux, au pied de la falaise de la Madeleine (5 km de long – haute de 80 mètres) comporte un fort vallonnement de forêts, de bois entre lesquels les ruisseaux se fraient un passage

JOUCAS, petit village étagé sur une butte contre les Monts du Vaucluse. Il est situé entre deux des plus beaux villages perchés de France : Gordes et Roussillon et se voit de loin.

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Un champ de lavande qui sera bientôt fleuri
Un champ de lavande qui sera bientôt fleuri

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ROUSSILLON EN PROVENCE est célèbre pour ses ocres. Les falaises aux couleurs chatoyantes, ont été entaillées par l’érosion torrentielle et prennent des formes curieuses. Les teintes se retrouvent sur les façades des maisons des 17ème et 18ème siècles. L’église St Michel possède une jolie façade du 17ème siècle. Il y a de grandes carrières exploitées depuis la fin du 18ème siècle (1000 personnes y sont employées) et il est interdit de prendre des ocres afin de préserver le site. Roussillon est le deuxième village le plus visité du Lubéron. La route centrale, sinueuse, conduit au sommet du village d’où la vue panoramique est magnifique.

Nous pédalons vers Roussillon et ses falaises aux couleurs variées…

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...Un champ aux couleurs de la région

Route de Roussillon à Gargas...

GARGAS , du provençal « Gargan » qui signifie « mont », est un village sur la route des ocres. Il est dominé par la colline arrondie de Perréal qui culmine à 471 mètres et constitue un site historique et géologique important. C’est le dernier village en Europe où l’ocre est encore exploité.

Peu après, nous nous séparons, certains ne connaissant pas le MONT VENTOUX veulent y aller en voiture.

De longues falaises se voient à côté de la Distillerie

luberon_2017_60Cathy, Charlotte et moi pédalons sur une route en forte pente (il fait chaud ) Nous suivons Gilbert qui nous conduit à la Distillerie de lavande « Les Agnels » à quelques kilomètres d’Apt, créées en 1895 par Mathieu Agnel. Depuis, cinq générations se sont succédées et continuent de développer le savoir-faire de son fondateur : la culture et la distillation de la lavande pour obtenir une large gamme de produits naturels : parfum d’ambiance, bougie, eau de toilette, huile de massage, sels de bain, savon de Marseille à l’huile essentielle de lavande officinale des Agnels. Après avoir vu la vidéo montrant le processus, nous faisons quelques achats. Nous reprenons la même route, longue descente jusqu’à APT. Nous sommes contentes de retrouver la fraîcheur de notre chambre

Pour lundi et mardi, nous avons totalisé 115 km environ avec un dénivelé de 880 mètres, pente de 3 % mini et 17 % maxi. La température était de 23° le matin et 35° l’après-midi.

Le mercredi 31 Mai 2017, jour du départ, nous « flemmardons » un peu avant de prendre notre petit déjeuner. Nous libérons la chambre et attendons pendant que Corinne et Gilbert accrochent les vélos, l’une sur sa voiture, l’autre sur la remorque du minibus. Corinne et Cathy prennent la route avant nous pour Annemasse.

luberon_2017_62 luberon_2017_63Départ d’Apt à 11h30 ; temps nuageux, température agréable. Une heure après, nous nous arrêtons pour acheter abricots, cerises ou autres gourmandises qui nous tentent. A l’aire de Montélimar, nous pique-niquons (nous avons fait nos achats après le petit-déjeuner). Peu après, nous sommes obligés de nous arrêter pendant 15 minutes pour laisser passer un gros orage – visibilité réduite – Gilbert est prudent ayant la remorque derrière le minibus. A Annemasse, la pluie a cessé : Gilbert raccompagne chacune chez elle avec vélo et bagages.

Nous avons découvert une région de France chargée d’histoire, avec ses villages perchés et ses falaises dont la couleur ocre se détache sur le vert des forêts. Nous avons grimpé des routes pentues, au fort dénivelé, qui nous ont conduits, entre autres, à ROUSSILON EN PROVENCE – BONNIEUX aux deux églises (basse et haute) – LE CASTELLET d’où partent les randonneurs pour être à 1125 mètres d’altitude (vaste panorama) – AURIBEAU très fleuri – LIOUX qui a vu passer Hannibal avant les Alpes – JOUCAS qui se voit de loin.

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Cyclo rédacteur  : Francette, chroniqueuse

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