En ce 14 Octobre, le temps est tout à fait printanier et cela contribue à la bonne humeur générale.
Un départ commun jusqu’au rond-point d’Arthaz PND puis les 2 groupes se séparent. Le groupe des aguerris démarre vers les hauteurs de la Chapelle-Rambaud et peut-être encore vers d’autres « bosses », nous ont-ils affirmés fièrement, mais nous n’étions pas là pour vérifier ! Notre groupe – plus « béat » – baguenaudera modestement sur les sinueuses routes du Faucigny sans trop de dénivelé… avec un retour prévu cependant par la Côte d’Hyot. Les papotages vont bon train, sous l’œil amusé de Gilbert le seul homme du groupe, tout en admirant la beauté du paysage : montagnes paraissant toutes proches, variété des couleurs automnales.
Nous pédalons jusqu’à Saint-Pierre en Faucigny où Cathy désire absolument voir une fresque dessinée sur le mur d’une boulangerie par un camarade d’école peintre. La longue et laborieuse recherche commence… Le dossier est traité très sérieusement : enquête poussée auprès des autochtones plus que déconcertés, inspection minutieuse des façades de toutes les boulangeries… mais tous nos efforts resteront infructueux. “Il doit y avoir une erreur de localité” nous dit-elle finalement. Ouf ! Soulagés nous étions, alors que nous commencions à nous interroger sérieusement sur la véracité de ses sources !
Mais en interrogeant les passants, nous avons fait une rencontre peu commune d’un sympathique couple qui pratique l’attelage « en paire » conçu pour la compétition. Nous avons droit pendant une vingtaine de minutes à de nombreuses explications (je n’ai pas tout retenu, merci Gilbert d’avoir complété mes lacunes !). La carriole est à double siège avant (monsieur tient les guides) et la nacelle arrière est conçue pour la partenaire qui s’y tient debout et fait contre poids dans les virages avec la position de son corps. Nous admirons la belle sellerie en cuir, la nacelle est munie d’un carénage de protection en acier protégeant des chocs. Les freins sont à disques sur les quatre roues. Les chevaux sont élégants et calmes : ils reçoivent évidemment plein de caresses !
Marie-Cécile – pendant ce temps-là – s’est affairée à sa propre requête (chacun la sienne !) : trouver et photographier la pancarte de Saint-Pierre destinée à son papa qui a travaillé ici à un moment de sa carrière. (Papa Boulard : un cyclotouriste au passé bien chargé qui a roulé à deux reprises avec nous et que nous saluons au passage).
Nous reprenons enfin notre monture en solo et hue, en avant !
Le temps passe, il faut continuer notre périple. Nous longeons le Borne pour arriver vers Bonneville et attaquer joyeusement la Côte d’Hyot. Gilbert fait une entorse au programme (prétexte = profiter de la belle petite route balcon) en nous faisant grimper seulement sur 2km environ (personne n’y voit d’inconvénient : décidemment, la montée ce n’est pas trop notre tasse de thé aujourd’hui !).
Arrêt grignotage au village de La Côte d’Hyot, et là, Marie-Cécile découvre qu’elle a exactement 3000km à son compteur : l’un de ses objectifs de cette année (espérons que ça s’arrête là après nous avoir fait suer dans tous les sens du terme avec ses insatiables aspirations !). Nous participons, il va de soi, à sa joie débordante !
Après cette halte, nous continuons notre parcours en nous émerveillant encore de la beauté du paysage qui nous entoure. De temps à autre, Marie-Cécile s’évapore on ne sait où, des chaînes déraillent mais sans gravité… Cela nous sort brusquement de nos “rêvasseries” : nous sommes bel et bien sur notre vélo !
Cyclotourisme oblige… notre regard se porte en haut, à notre droite, sur les ruines du Château de Faucigny. Il s’agit d’un ancien château-fort du XIème siècle, berceau des sires de Faucigny qui contrôlaient la vallée de l’Arve, en ruines depuis le milieu du XVIème. Les vestiges se situent sur un rocher calcaire à 706m d’altitude.
Le retour se fait tranquillement, nous rentrons satisfaits d’une sortie simple, près de la nature et en bonne compagnie. Nous pensons déjà à la prochaine sortie.
Et nos cyclos aguerris, qu’ont-ils fait au juste ?
Laurence, Michelle, Catherine, Paul et moi-même, quittons à regret le restant de l’équipe à Arthaz mais contents de s’élancer sur le beau circuit concocté par Charlotte.
Direction La Chapelle Rambaud. Michelle, en pleine forme, à la sortie de Pers-Jussy, choisit de prendre la D102, soit l’itinéraire qui grimpe le plus pour aller à La Chapelle. Mais tout le monde est d’accord pour souffrir un peu ! Chacun à son rythme, la montée se passe avec sourires et parfois rictus… A La Chapelle, café, café « élargi » (c’est nouveau !) et panaché permettent de récupérer, de partager et de célébrer.
Les montagnes, les couleurs d’automne sont superbes. L’Aiguille Verte se détache en fond de paysage.
Les coupe vents sont revêtus pour la descente sur Eteaux. Très vite l’arrivée est là. Comme bien souvent, ravis de l’après-midi, la séparation se passe sans avoir vraiment le temps de se dire au revoir.Récit de l’aguerri Dominique.
Bon d’accord, il y a peut-être eu davantage d’efforts, mais pas plus de kilomètres, et quelle récupération à la Chapelle ! Allez, c’est de bonne guère cyclo, la preuve, on vous accepte dans notre récit.
Cyclo rédacteur : Charlotte, Déléguée Sécurité