La fabuleuse histoire de notre CycloTour – 1re édition

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On a réussi ! La première édition de notre Cyclotour, qui ressemblait à un pari risqué, s’est finalement formidablement passée : avec près de cent “fous du vélo”, une centaine de pratiquants qui s’étaient inscrits pour cette grand’messe, nous avons célébré notre culte fervent en vrais adorateurs de Sainte Bicyclette. Tous dingues de la grimpette, nous avons communié dans un brûlant amour pour les beaux paysages, dans un appétit dévorant pour l’effort en plein air. Et tout cela dans une joyeuse ambiance : météo idéale, plaisir des gens à se rencontrer, visages heureux des participants, tous les ingrédients de la bonne journée étaient là, tout nous a souri.

Quand je pense, pourtant, aux mois d’avant, à la façon dont a pris corps notre ambitieux mais périlleux projet, je me dis que rien n’était joué d’avance, que “ce n’était pas gagné” !

La naissance du projet, le 2 décembre 2020.

Quelques heures avant de retrouver ce jour-là le Comité (nous avons réunion le soir même) je me creusais la tête. Ne me fallait-il pas une idée innovante pour monter le programme de la saison suivante ? La sonnette du téléphone, dring, dring, me saisit en pleine gamberge. Au bout du fil, c’était Olivier PARET-PEINTRE en personne, le président du Vélo Club d’Annemasse (VCA). Ce cher homme et moi, nous avons discuté. Que peuvent bien se raconter des présidents de clubs de vélo quand ils se parlent ? Ils se racontent… des histoires de clubs de vélo. Mon coeur s’est mis à battre plus vite quand il m’a proposé “un coup du tonnerre” à monter ensemble : pourquoi ne ferions-nous pas un départ cyclotouriste qui se grefferait sur leur course à eux, la fameuse “doyenne”, la bien connue “‘Annemasse-Bellegarde et retour” ? Je suis d’abord restée interloquée, mais il a eu les mots pour me convaincre que l’idée était formidable. Persuadée, moi je l’ai vite été. Encore fallait-il que le Comité adopte le projet.

A 18 heures ce jour-là, devant le comité, alors que nous en arrivions au dernier point à l’ordre du jour, les “projets du club”, j’exposai l’idée discutée une heure plus tôt de coupler un évènement de rentrée avec la populaire “doyenne”, la traditionnelle “Annemasse-Bellegarde”. Acceptation à l’unanimité, “oui” enthousiaste, en même temps qu’une certaine perplexité quant à la forme à donner à ce beau projet ! Mais quoi de mieux quand on y pense que le grain de folie et le goût du challenge pour motiver les troupes, créer des liens, construire ensemble ?

Grises mines et déception momentanées.

Au début de l’année 2021, la COVID, qui avait déjà tout compliqué pendant une grosse année, était encore là. Pire que ça, elle reprenait de la vigueur. Nous, nous avons pourtant continué de croire à notre évènement, nous avons persisté dans notre volonté de le lancer. Avec ténacité, nous nous sommes accrochés pour malgré tout le préparer, pour communiquer. Les nouvelles du front sanitaire n’étaient pas très bonnes, oh non ! Mais nous, entêtés que nous étions, nous avons avancé quand même. Consternation quand le couperet tomba début mars, quand fut prononcée l’annulation de l’évènement programmé. Nous, les artisans de ce beau projet, nous étions donc contraints de tout abandonner en vol. Nous nous sommes dit, et nous avons bien fait, qu’il ne s’agissait que d’un report. Qu’à l’échelle de la crise sanitaire, nos déboires d’un moment n’étaient somme toute pas si graves ! Choisissant de rester autant que possible fidèles au poste, nous les hussards jusqu’au-boutistes, nous les irréductibles du vélo, nous les résistants du village gaulois qui n’abdiquent jamais, nous avons gardé l’engagement que nous avions pris d’être les signaleurs sur la course “Elite”. Elite, c’était le seul départ qui avait été maintenu dans ce contexte maussade où tout partait à vau l’eau.

Un nouveau départ.

Cette fois, l’année 2022 serait pourtant la bonne ! Nous avions certes rongé notre frein, mais chapeautés par le très expérimenté Olivier et son Vélo Club, des vrais “vieux de la vieille” comparés à nous-autres-débutants, cornaqués, entourés de leurs sages conseils, nous avons enchaîné les réunions de concertation, de communication, d’organisation… Il y a eu chez nous beaucoup, beaucoup de travail… Nous nous distribuions les tâches, nous nous assignions des objectifs, nous fonctionnions comme une “mini-entreprise”. Nous avions nos chefs de poste. Chacun(e) à ses responsabilités, ils (elles) ont fait merveille le jour de la grande aventure : on put compter sur Coco et Marianne pour la distribution des repas, sur Michel à la régie, et aux inscriptions sur Béa et Marie. Nous eûmes aussi au ravitaillement Sylvie, Pierre et Flo. Manu et Olivier se chargèrent de la buvette, et Guy, chef de l’épreuve, la dirigea à la baguette. Yves, enfin, fut le gardien du parc bicyclette. Lolo fut le chef d’équipe des signaleurs, nos 15 signaleurs qui, pendant des heures et des heures, y mirent du leur.

A J-7, nous avions le moral dans les chaussettes.
Et si le beau temps n’y était pas ? La météo, ça peut vous fiche par terre “un truc du tonnerre”.

A J-4, le trac comme avant une première au théâtre.
Aurions-nous assez d’inscrits ? Assez pour finir “rincés mais contents” d’avoir rendu les gens contents ? Voudrions-nous refaire, les prochaines années, le même marathon d’organisation ?

A J-2, nous arpentions le tracé pour le flécher.
Nous aidâmes le Vélo Club au fléchage : pas de doute Coco, ce sont des pros, ils savent ce que flécher veut dire et leur exemple nous inspire.

A J-1, nous nous disions que nous voudrions bien… être déjà le surlendemain.
Rien n’allait plus, nous avions le stress, tremblions sur nos jambes et le doute, le doute affreux nous tétanisait : et si… ?  et si… ? et si… tout ce que nous avions préparé jusqu’ici foirait ?
Non, non vraiment, nous n’avions pas la sérénité du Vélo Club d’Olivier, ces vieux routiers !

Mais le jour J, nous n’avons pas réfléchi et nous nous sommes dit “Allons-y !”

A 6h30 il faisait nuit encore, -2° au thermomètre. Chacun(e) à son poste, les Coco, les Marie, les Marianne, les Béa, les Manu et les Olivier, les Pierre et les Flo, les Yves et les Guy, les Michel et les Sylvie… et pardon si j’en oublie, ils étaient tous là et mirent tout en place.

A 8h00, on inscrivit les gens et leur remit leurs dossards.

A 9h30 fut édité le listing de l’équipe ravito qui devait gagner le site casse-croûte, Faucigny.

A 9h50, ce fut le départ du CycloTour. Et là, comment vous dire, il y eut un grand moment d’émotion, mélangée de soulagement, de fierté… Ce fut beau, lumineux, coloré et joyeux.

A 12h00, ce fut le retour des premiers participants, les as du coup de pédale, les plus costauds, les plus enragés du jarret. A voir leur sourire nous comprîmes que c’était gagné, que ravis du bon tour qu’ils venaient d’achever ils se promettaient déjà dès l’an prochain de le recommencer.

A 14h00, il y eut la remise des trophées. Nous fîmes une ovation à Nicoló de Genève quand il reçut celui du plus jeune Cyclo ; un tonnerre d’applaudissements salua José, habitant de la Seine-et-Marne, quand il reçut celui du Cyclo le plus éloigné d’Annemasse ; puis une foule en délire acclama Roger, “l’ancien” du club de la Mandallaz, quand lui fut remis, de mes mains, le trophée du Doyen (il faut souligner que ce bon vieux Roger vit le jour en 1936, mémorable année où en France étaient institués les congés payés) ; enfin, c’est à un collectif, le CRT de Thonon (qui alignait ce jour-là non moins de dix participants), qu’on attribua sous les vivats le trophée du club le plus représenté.

Ce fut bien là, à n’en pas douter, une sacrée journée.

Une journée qui se résuma dès lors, la mayonnaise ayant pris, en amicaux bavardages, franches rigolades, échanges de coordonnées personnelles. Nous prîmes le temps de faire connaissance, récupérer le ressenti des gens, noter leurs remarques en vue de nous améliorer.

Journée en tout point inoubliable, qui nous persuada que tous les efforts mis à l’organiser en valaient la peine.

Nous sommes donc prêts à recommencer l’année prochaine. Si la météo se montre aussi favorable, comme nous nous serons nous-mêmes améliorés ce sera… encore bien mieux !

Merci à tous, mais avant tout… MERCI A NOS AMIS DU VELO CLUB D’ANNEMASSE, MERCI A OLIVIER LEUR PRESIDENT. Ils nous ont fait une petite place dans leur évènement d’ampleur, “un truc de ouf” organisé de la façon la plus professionnelle qui soit, avec même des motards ouvrant la route. Merci, Olivier, d’avoir ainsi pu nous ajouter… une branche. Nous sommes heureux et fiers d’avoir pris part à votre mythique évènement. Rendez-vous bien sûr en 2023. Nous y célèbrerons la prochaine édition de cette belle page de cyclisme, rebaptisée “Le Grand Annemasse-Bellegarde” pour l’occasion.

Cyclo rédacteur : Marie-Cécile BOULARD, présidente des Cyclos Annemassiens Voisons-Salève

Merci à nos partenaires : le Vélo Club d’Annemasse, la Mairie d’Annemasse, l’Office Municipal des Sports d’Annemasse, la Mairie de Faucigny, l’Office de Tourisme Les Monts de Genève.

Un merci tout particulier à Mylène SAILLET-RAPHOZ, Maire adjointe à la Transition Ecologique, Végétalisation et Espaces verts et à Catherine BORGEAIS-ROUET, Présidente du Comité Départemental de Haute-Savoie et du Comité Regional Auvergne Rhône-Alpes de CycloTourisme pour leur participation active lors de la remise des Trophées.

Merci à tous les participants et aux clubs : le CRT de Thonon, les Cyclos de la Mandallaz, les Cyclos de la Nussance, le Vélo Club de Saint-Julien-en-Genevois, les Cyclos de la Vallée de Thônes, la Team Allinges Publier, le Club Pers-Jussy Vélo, le Vélo Club de Fontainebleau Avon, Les Copains Cyclistes de la Grenette, le Vélo Club d’Annemasse, l’Union Cycliste Thiez Marignier, les Monte-Tout de Vetraz-Monthoux, le Cyclo Club Rochois.

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