Itinérance dans le Vercors

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EXCLUSIVITE CYCLOTE… Si vous lisez jusqu’à la fin… Vous pourrez visionner le film des Grosses Cuisses primé au Festival du Film des Marmottes ! ! ! ! ! Mais si ! ️🤣🤣🤣

Partageant des envies de voyage à vélo et inspirés par les nombreux articles, photos et récits sur le sujet, Manu et moi avons décidé de nous lancer cet été dans une itinérance de trois jours, une première pour chacun de nous.

Via Rhôna, Lausanne / Lac de Constance, massif de la Chartreuse… les idées ne manquaient pas mais c’est finalement le Vercors que nous avons choisi : un (soi-disant) plateau à 2 heures de route, nous permettant de caser facilement cette micro aventure dans nos agendas.

Partis de Ville-la-Grand vendredi en fin de journée en faisant, pendant le trajet, la liste des affaires que nous avions oubliées, nous avons passé notre première nuit dans un camping à Villars de Lans. Le plan était d’y laisser la voiture pendant trois jours et de commencer à rouler très tôt samedi matin dans la perspective d’une longue journée sur nos selles. Après un petit-déjeuner paresseux en terrasse et 2 heures de préparatifs sur le parking (harnachement du matériel, gonflage des pneus, huilage des chaînes, tartinage de crème solaire…), nous étions enfin prêts… à 10h.

Sur Openrunner et en s’aidant des recommandations de lieux à ne pas manquer sur Komoot, nous avions tracé la semaine précédente un itinéraire de 180km et plus de 4000m de dénivelé positif sur les 3 jours. Un joli parcours qui nous faisait traverser une partie des plus beaux paysages du Vercors, d’est en ouest. Pour Manu c’était plus qu’abordable, pour moi, c’était ambitieux, n’ayant jamais fait autant de dénivelé auparavant.

Jour 1 : Villars de Lans – Clairière de Malatra

Nous savions que la première journée serait longue… et elle le fût ! 86km et 1800m de dénivelé sous des températures caniculaires et sur des vélos lestés de plus de 10kg de bagages. Dès la sortie de Villars nous avons plongé dans les forêts de sapins, sur des routes fraîchement refaites et peu fréquentées débouchant au détour d’un virage sur des vallées abruptes. Sublime !

A Saint Laurent nous avons fait notre halte déjeuner. Arrêt au supermarché pour s’approvisionner en nourriture et boissons pour la nuit et le petit-déjeuner du lendemain, ne pouvant raisonnablement compter sur la seule fontaine du plateau de la forêt de Lente ou nous avions prévu de bivouaquer. Manu ayant eu les yeux plus gros que le ventre, nous allions peut-être manquer d’eau, mais certainement pas de nourriture. Et c’est chargés de provisions pour 3 jours que nous sommes repartis à l’assaut du Col de la Machine. Cette longue montée sans ombre entamée en pleine digestion et à l’heure de la sieste fut interminable.

L’émerveillement fut largement à la hauteur de nos efforts une fois en-haut, quand nous avons parcouru la route en corniche surplombant le Cirque de la Combe Laval.

Après une longue séance de shooting photo dans ce décor digne d’Instagram, il était grand temps, à 19h, de chercher un endroit pour notre premier bivouac. Nos gosiers déshydratés et nos corps fatigués nous ont réclamé une halte alors que nous passions devant la terrasse de l’auberge du Col de la Machine, mais la raison a été la plus forte, et nous avons continué.

Nous avions repéré en traçant l’itinéraire une clairière près d’une fontaine (grâce au site refuges.info). Mais elle était encore loin (une dizaine de kilomètres en montée) et ma motivation commençait à flancher. Nous avons hésité à nous arrêter dans une magnifique prairie baignée des rayons du soleil couchant, mais sans eau, ou un van était déjà installé. Comme nous caressions encore l’idée d’avoir de l’eau fraîche à l’étape, nous avons continué. Un kilomètre fait parfois beaucoup plus qu’un kilomètre quand on a envie de s’arrêter. Heureusement la distraction de la vue d’un lièvre puis d’un chevreuil, et surtout les encouragements patients de Manu, nous ont amenés jusqu’à cette fameuse fontaine.

Mais elle était à sec, comme beaucoup d’autres points d’eau que nous allions trouver sur notre parcours. Las de notre journée, nous avons tout de même planté les tentes, avec pour voisins de clairière un camping-car et deux vans.

Jour 2 : Clairière de Malatra – Pont-en-Royans

Réveil en pleine nature, quel bonheur ! Malheureusement la nuit fut difficile pour moi car mon duvet n’était pas assez chaud. Transie de froid, j’ai passé la nuit suffisamment éveillée pour entendre les bruits des animaux se promener autour de nos tentes. Heureusement pas nos voisins. Manu a dormi du sommeil du juste cycliste.

Après un premier petit-déjeuner nous avons rassemblé nos affaires en un temps honorable et avons attaqué notre deuxième journée, sans douleur de la veille.

Le col de la Bataille attaqué au petit matin fût déroutant, tout en bosses. Derniers paysages de hauts plateaux, forêts de sapins et montagnes herbeuses avant la redescente vers la vallée la Bourne, au nord.

Dans cette longue pente d’une vingtaine de kilomètres, arrêt à l’Abbaye de Léoncel pour remplir nos gourdes puis deuxième petit-déjeuner, et c’est un décor presque méridional que nous avons ensuite traversé sous un soleil de plomb. La visite de la Grotte de Thaïs (ou le premier « calendrier » vieux de plus de 12’500 ans a été retrouvé), à Saint Nazaire en Royans, nous a rafraîchis avec bonheur.

Après 53km et 620m de dénivelé, nous avons finalement planté nos tentes à Pont en Royans, dans le seul camping qui n’était pas complet. Dîner dans un restaurant au bord de la rivière, près des maisons colorées, douches et eau à volonté… quel luxe !

Jour 3 : Pont-en-Royans – Villars de Lans

Requinqués après une nuit confortable, nous avons bouclé nos sacoches cette fois-ci en un temps record (même Manu !). Nous avons entamé cette dernière journée par la visite de la Grotte de Choranche, un site magnifique qui se mérite : 3 kilomètres de montée dont une portion à plus de 15 %, sous 30°C alors qu’il n’était pas 11h… La journée allait être caniculaire.

Nous avions prévu dans l’après-midi de monter en aller-retour la route de Rencurel jusqu’au tunnel des Ecouges, plébiscité par les utilisateurs de Komoot, nous rajoutant 25km et 600m de dénivelé. A moitié motivés, nous avons entamé l’ascension de la pittoresque vallée de la Doulouche.

Nous avons finalement fait demi-tour au col de Romeyère, station de ski, laissant le tunnel des Ecouges pour une prochaine fois. Le copieux apéritif et les burgers frites avalés au déjeuner n’ont sans doute pas aidé…

Il était temps désormais d’attaquer le retour à Villars, en remontant les gorges de la Bourne, redoutées par les cyclistes locaux, mais qui n’ont pas impressionné les cyclos aguerris aux cols savoyards que nous sommes. C’est cependant heureux d’arriver à la voiture, fourbus mais fiers, que nous avons achevé cette belle journée de 48km et 1300m de dénivelé, avec une circulation assez dense sur les 10 derniers kilomètres. Après avoir rapidement désharnaché nos vélos et dit bonjour au glacier, nous avons laissé le Vercors derrière nous, la tête remplie de beaux souvenirs.

Cyclo Rédacteur : Marie
Cyclo Réalisateur : Manu dit “Les Grosses Cuisses”

Et rien que pour vous… regardez le film ci-dessous “La Vie sauvage“, retraçant leur aventure !

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